Études ergonomiques
L’ergonomie se veut la « science du travail » (étymologiquement, ergon signifie travail ou activité et nomos signifie la règle ou la loi). Elle est à la fois un ensemble de connaissances et un mode d’intervention permettant de concevoir ou de modifier des outils, des machines, des organisations ou des dispositifs « qui puissent être utilisés avec le maximum de confort, de sécurité et d’efficacité ». [1]
L’analyse ergonomique s’appuie ainsi sur des connaissances issues de la physiologie (gestes, postures, perception, ambiances de travail, fatigue…), de la psychologie (attention, mémoire, apprentissage…), de la sociologie du travail (répartition des fonctions, modes de management, rapports hiérarchiques, formes de coopération, identité de métier…) et se donne pour but « d’adapter le travail à l’homme » (conformément à la formule des principes généraux de Prévention du Code du travail – article L.4121-2).
Concrètement nos interventions ergonomiques se proposent, à partir de l’analyse des situations réelles de travail, d’améliorer les conditions de travail, de prévenir les risques professionnels, de réduire les pénibilités et les accidents du travail et plus généralement de contribuer à préserver la sécurité et la santé des salariés.
Dans ce cadre, les études ergonomiques peuvent porter sur les espaces de travail, les outils utilisés, l’aménagement du poste de travail, l’organisation et les procédures de travail, etc.
Ces études suivent une méthodologie constituée de plusieurs étapes : analyse de la demande, recueil de données, premières hypothèses, analyse des tâches et analyse de l’activité [2] par observations et entretiens avec les opérateurs et divers acteurs de l’entreprise, recherches de solutions, propositions d’aménagement, accompagnement de la transformation.
L’intervention ergonomique peut se situer soit au stade de la conception (de l’outil, de la machine, du poste de travail, de l’atelier, du processus…), soit en correction d’un poste à la suite d’un accident, d’une pathologie constatée ou de plaintes des opérateurs.
Exemples d’interventions :
- aménagement de postes de travail et d’espaces de travail afin de prévenir l’apparition de TMS (troubles musculo-squelettiques), de réduire les pénibilités ;
- analyse des circulations dans un atelier ;
- analyse d’accidents du travail ;
- analyse des nuisances au travail (mesures de bruit, d’ambiance…) ;
- analyse de l’organisation du travail dans les situations de mal-être au travail ;
- aménagement des horaires de travail ;
- analyse des circulations dans un atelier ;
- analyse des flux ;
- etc.
- [2] La différence entre tâche et activité est fondamentale dans l’intervention ergonomique. On entend par tâche , ce que l’on demande à l’opérateur de faire, avec quels moyens, en suivant quelles procédures ou en respectant quelles règles… C’est le travail qui lui est prescrit par l’entreprise. La tâche est à distinguer de l’ activité qui est le compromis fait par l’opérateur entre les procédures de travail, les règles de sécurité et ses propres capacités … pour atteindre les objectifs qui lui sont fixés (notamment au travers de la tâche). C’est tout ce qu’il est amené à faire réellement.